Octobre 1997, Birmanie. J’ai toujours été fasciné par le temps consacré par l’ensemble des habitants à la prière. Mais on peut le comprendre. Face à la dictature récurrente qui dure depuis des décennies, la prière est le refuge dans le bouddhisme theravada et reste l’exutoire face aux barbares.
Birmanie, 24 octobre 1997. Sur la route du lac Inle, nous nous étions arrêtés pour prendre le thé. Juste à côté de nous, une famille confectionnait des ombrelles artisanales extrêmement populaires en Birmanie.
Je ne connais pas son prénom. Octobre 1997, Birmanie, en gare de Thazi. Le gamin était dépenaillé, il mendiait sur les quais de la gare. À l’époque, un stylo bille représentait une fortune en Birmanie. Je lui avais offert le mien. Sur les photos il pose fièrement en arborant son beau stylo. La suite de la photo est moins drôle. Je l’ai vu sortir de la Gare, trois gamins l’attendaient à la sortie pour le tabasser et le dévaliser. Ils se sont enfuis avec le stylo et mon train a démarré…
Birmanie, octobre 1997. Dans le train qui mène de Thazi à Mandalay. Les sièges en bois me rappelait ce qu’avaient connu nos grands-parents dans les années 30 en France. Malgré l’inconfort et la longueur du trajet, la convivialité était au rendez-vous de façon touchante.
1997, octobre. C’était déjà et toujours une période très difficile en Birmanie. Aucune liberté, et le nombre de touristes extrêmement limité. Dans la gare de taxi, mon train avait croisé une autre rame. Un jeune moine apparut à la fenêtre d’en face. Rencontre furtive de deux visages, chacun dans un train séparé de l’autre, chacun dans un monde séparé de l’autre, instant fugace, intense, bref. Et pourtant, on n’oublie pas….
Décembre 2008: Attention! J’en ai vu qui pendant les cours étaient dissipés! Jeunes moines dans un monastère près du lac Inle.
Decembre 2008, sur la route de Ny Pi daw. cette jeune fille avait recouvert son visage avec du Tanakha, à l’instar de toutes les femmes birmanes (et parfois des hommes…)
Novembre 2008, Schwenyaung, près du lac Inle. Ce jeune moine étudiait dans son monastère.
Décembre 2008, des jeunes filles roulent des cheerots, sorte de cigares birmans qui comportent différentes plantes avec peu de tabac. A l’inverse de l’occident, ce sont plutôt les femmes qui fument, plus que les hommes…
23 décembre 2009: Un passeur au volant de son bateau qui traverse l’Irrawady à longueur de journée. Matériel rudimentaire, pièges des bandes de sable qui se déplacent au fil des jourset des courants, pas un métier toujours facile…
1997, Birmanie. Cette nonne gardait le monastère de Mingun qui se situe sur les bords de l’Irrawaddy. Elle fumait un cheerot, sorte de cigare birman qui comportait moitié tabac,moitié feuilles d’eucalyptus.
Janvier 2009, sur la route de Mandalay à Rangoon, un taxi collectif.Birmanie, janvier 2009 a Mandalay. En général, les artisans se regroupent par rue. L’une d’elles est entièrement dédiée aux sculpteurs de statues du Bouddha. À longueur de journée, ils sculptent de magnifiques Bouddhas en marbre qui seront ensuite destinés à la vente pour les monastère bouddhistes qui pullulent en Birmanie. Les responsables de ces monastère viennent acquérir de nouvelles pièces, dont le prix est âprement discuté avec les artisans. Tout est dans le regard… Achètera ? Et a quel prix ?
Janvier 2009, Birmanie… Il faut cliquer sur la photo pour avoir l’agrandissement à taille raisonnable. Je n’ai pas beaucoup de mérite car c’est grâce au batelier qui m’avait fait traverser le lac Taungthaman que j’ai pu réaliser cette image. Il m’avait conseillé d’attendre la fin de la journée pour réaliser ce cliché. Il y avait une atmosphère extrêmement sereine et calme alors que les gens rentraient de leur travail pour rejoindre leur domicile situé de l’autre côté du lac. Le pont d’U Bein est un pont de teck situé sur le lac Taungthaman, à Amarapura, dans le centre de la Birmanie. Il a été construit à partir de 1849 par le maire U Bein avec des colonnes de teck abandonnées lors du transfert de la capitale à Mandalay.
14 janvier 2009, Rangoon, au Paya Schwedagon… Seules la prière et une foi inébranlable dans le bouddhisme theravada permet aux birmans de supporter les différentes dictatures militaires qui se succèdent au fil des décennies. En Birmanie, il ne s’agit pas d’une armée qui impose une idéologie mais bien de gangs armés et protégés par la Chine qui pillent le pays et ses habitants sans aucune vergogne. Rares sont les pays ou les hommes qui soutenaient ce régime. La Chine, bien sûr, qui voit en la Birmanie un accès à l’océan indien. Mais la France aussi hélas, commercialement, par le biais de la société Total et d’un personnage dont les volte-face ont dépité les Birmans qui croyaient en la France des droits de l’homme. Il s’agit bien sûr de Bernard Kouchner, aux amitiés douteuses, (comme Omar Bongo), l’un des rares français a cautionner la guerre d’Irak, a, pour 25000 euros, donné sa signature, pour publier un rapport qui blanchissait la société Total de l’emploi de prisonniers politiques travaillant dans ses structures en Birmanie.